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Le Petit Chadignac et les Restos sèment la solidarité : Quatre jours de portes ouvertes

Le lycée horticole s’engage à faire don des légumes et désormais des plants qui ne trouvent pas acheteurs. Une « goutte d’eau » qui représente beaucoup.

Article sud ouest de Séverine Joubert : s.joubert@sudouest.fr

Depuis quelques années déjà, le lycée horticole et du paysage du Petit Chadignac a pris l’habitude de donner les légumes qui n’ont pas trouvé acheteurs aux Restos du cœur.

L’établissement agricole a décidé d’aller plus loin et de le faire savoir en proposant des plants aux bénéficiaires des Restos du cœur de Saintes. Dans les deux cas, plants et légumes, trop abîmés ou approchant la date limite, étaient destinés au compost.

600 familles aidées cet hiver

Charles Henri, tout nouveau directeur de l’exploitation horticole, et Jean-Louis Viseur, le proviseur du lycée, souhaitent mettre en avant une initiative qui correspond aux « valeurs de l’enseignement agricole », appuie le proviseur.

De leur côté, Claudine Muller et Bernard Denis, tous deux responsables des Restos du cœur de Saintes, apprécient à sa juste mesure le don du lycée. Si Charles Henri, le responsable de l’exploitation, parle d’une « goutte d’eau », Bernard Denis n’hésite pas à parler d’une « cascade ».

Claudine Muller, sa collègue des Restos du cœur, dit combien l’association a besoin de dons. « Nos étagères sont presque vides », déplore-t-elle. Or, le centre des Restos de Saintes est « le plus important du département. » Cet hiver, l’association a fourni une aide alimentaire à 600 familles, soit « une hausse de 20 % par rapport à la campagne précédente ». L’été, c’est environ 300 familles qui frappent à la porte des Restos, installés avenue Bellevue.

L’association saintaise peine à collecter suffisamment de denrées pour satisfaire des besoins croissants. Voici un an, elle a passé un partenariat avec la Coop Atlantique et Hyper U pour collecter les denrées qui arrivent à la date de péremption. « Mais nous n’avons rien des autres grandes surfaces. »

Pourquoi pas des fleurs

Les dons du lycée du Petit Chadignac ne sont donc pas de trop. Au-delà du geste, les deux partenaires imaginent aller plus loin en associant des élèves à un projet sur l’année. « Pourquoi ne pas imaginer dispenser des cours de jardinage à des bénéficiaires des Restos du cœur », glisse le proviseur. « Nous formons de futurs citoyens. Nous les sensibilisons à une réalité. » Et Claudine Muller de souligner que « la misère peut arriver si vite ».

Le responsable de l’exploitation horticole, se dit qu’il pourrait aussi être fait don de fleurs, au même titre que les légumes ou même les plants. Certes, elles ne nourrissent pas le corps mais peuvent adoucir un quotidien parfois trop sombre, ajoute Charles Henri.

© Photo photo S. J.

 

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Auteur

laurent.vigouroux@educagri.fr

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15 avril 2014