Sous le ciel bleu pastel de Lectoure un détour chaud en couleur
Aujourd’hui (Lundi 7 avril) nous sommes allés visiter le « bleu de Lectoure » qui se trouve bien évidemment à Lectoure.Le Pastel des teinturiers est une crucifère bisannuelle, elle existe depuis des siècles, elle est aussi reconnue pour ses vertus médicinales.
Pour faire du bleu, on récolte la feuille du pastel (la rosette). Elle doit être mise en macération dans de l’eau à 50° dans l’heure. On a besoin d’une tonne de rosette pour obtenir deux kilos de colorant.
On fabrique ensuite une solution mère à base de glucose (de manière à ce que le pigment ne s’oxyde pas) et d’ammoniac.
Une fois que la pâte est au fond, on récupère la préparation pour la mettre sur un tamis.
La poudre obtenue est remise dans la solution mère puis oxygénée grâce à un jet d’eau.
Le bain est prêt pour teinter la fibre de tissu d’origine naturelle.
L’écume bleu est généralement utilisée pour faire des crayons gras (mélange de craie et de cire d’abeille).
· Quelques expressions :
« La peur bleu » : les gaulois utilisaient du pastel sur leur visage pour faire peur aux romains, chez qui le bleu était de mauvais augures.
« Sang bleu » : seul le roi et la famille royale pouvaient porter du bleu.
« Bleu charrette » : Les paysans peignaient avec le reste de pâte les charrettes et les boiseries afin de les protéger des intempéries.
« Pays de cocagne » (entre Albi, Carcassonne et Toulouse) :c’est une région riche.
Cela vient du fait que le pastel rapportait énormément d’argent.
La cocagne est une boule fabriquée à base de feuilles de rosette macérées, broyées et servait à faire des bains de teinture. Ces boules étaient mises à sécher en haut d’un mat : « mât de cocagne »
Mézélie, Marina, Emeline